Contexte et problématique

Le contexte Oléronais

La problématique de la pêche à pied récréative

LE CONTEXTE OLERONAIS


Au regard de leur patrimoine terrestre et maritime et du rôle joué par le tourisme dans leur développement, les îles de l’archipel des Pertuis charentais (Ré, Oléron, Aix, Madame, Cf. Carte), constituent un terrain d’investigation particulièrement intéressant pour aborder la problématique de la gestion durable des territoires. La prochaine mise en place d’une Aire Marine Protégée (A.M.P.) au sein de cette zone des Pertuis Charentais amplifie l’impératif imposé aux différents gestionnaires de ces territoires dans les années à venir pour mettre en place et mener des politiques permettant d’harmoniser leur différent usage (exploitation des ressources, tourisme, sauvegarde du patrimoine naturel ou culturel…).


Les Pertuis charentais. Zone d’études

Au sein de ce système insulaire, l’Ile d’Oléron subit aujourd’hui de fortes pressions anthropiques : urbanisation rapide, flambée des prix du foncier et de l’immobilier, difficultés de circulation, dégradation des paysages et par d’importants pics de fréquentation, notamment en période estivale. Les problèmes que cette situation a fait émerger ont été à l’origine du lancement d’un projet expérimental de Gestion Intégrée des Zones Côtières (G.I.Z.C). Le Pays Marennes Oléron (15 communes dont 8 d’Oléron) a été l’un des 25 lauréats de l’appel à projets lancé par la Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT) et le Secrétariat général à la Mer (SG Mer) en 2005. Fondé sur les principes et les enjeux définis par la charte de développement durable (2004) et par le Schéma de COhérence Territoriale (SCOT, 2005), ce projet a permis de lancer en 2007 l’élaboration d’outils communs (base de données bibliographiques, observatoire du développement durable, en particulier). Depuis le début de l’année 2008, la GIZC est entrée dans une phase opérationnelle avec la mise en œuvre de l’opération « Oléron Qualité Littoral ». Pilotée par la Communauté de Communes d’Oléron dans un cadre partenarial élargi, elle vise à encadrer les flux et les usages liés au tourisme et aux loisirs dans une double perspective de préservation de la qualité de l’environnement et de promotion de la qualité du tourisme. Elle s’appuie sur un schéma de destination des plages (« Plan Plage ») qui fixe les vocations de chacune d’elles et définit des principes d’aménagement communs (charte de protection et d’aménagement des plages). Cette opération devrait permettre de mieux répartir les flux, de mettre en adéquation les attentes des visiteurs avec l’offre de services, et de réduire les impacts anthropiques dans les secteurs sensibles à haute valeur patrimoniale.


Voilà pourquoi l’île d’Oléron constitue un lieu privilégié pour étudier le fonctionnement d’un système littoral, autrement dit les relations complexes qui existent entre trois composantes, le milieu (état et dynamique), la société (résidents, excursionnistes et touristes) et le dispositif de gestion (Pays, Communauté de communes et communes).

 

LA PROBLEMATIQUE DE LA PECHE A PIED RECREATIVE

Dans ce contexte, la pêche à pied récréative occupe une position centrale dans les stratégies de développement local pour deux raisons au moins. D’une part, parce qu’elle mobilise des savoirs et des savoir-faire hérités qui s’intègrent dans le patrimoine maritime régional. Ensuite, parce qu’elle est pratiquée en nombre par des populations diverses (tourisme et loisirs, pratiques résidentielles). Elle participe à l’offre globale de services de trois manières : comme activité appréciée et recherchée ; par l’espace de liberté que représente l’estran ; et par le lien qu’elle permet à l’homme d’entretenir avec la « nature » en tant que pêcheur-cueilleur.
Cependant, une pression de pêche élevée associée à de mauvaises pratiques peut être à l’origine de la dégradation du milieu intertidal, de la raréfaction de la ressource – qui peut être identifiée à une perte patrimoniale (biodiversité) – et à une perte d’attractivité du territoire. Dans cette situation, deux évolutions sont à redouter : l’émergence de conflits d’intérêt et d’usage entre les acteurs (développement / préservation) et/ou entre les usagers (locaux/touristes, professionnels/amateurs) ; ou le maintien d’une situation d’exploitation intensive et non régulée de la ressource qui pourrait engendrer à terme sa dégradation irréversible.


 

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