Les objectifs

L’objectif global de ce projet est de tester grandeur nature une démarche de gestion intégrée
Pour le mener à bien, il conviendra d’atteindre les objectifs suivants :

  1. approfondir les connaissances existantes

        premièrement sur le milieu et les ressources,

        deuxièmement sur les pratiques de pêche à pied récréative

        troisièmement sur le système de gestion  qui se met en place ainsi que sur les voies de mobilisation des acteurs impliqués dans les questions littorales

  2. mettre en œuvre une action de restauration du milieu et une politique d’éducation et de sensibilisation des pratiquants de la pêche à pied en s’appuyant sur l’opération « Oléron Qualité Littoral » qui permet aujourd’hui de passer de l’appropriation du concept de GIZC à sa mise en œuvre opérationnelle sur la base d’un partenariat multi-acteurs relativement large.
        L’amélioration de la connaissance du système ressource/usage et la mise en œuvre d’un plan de gestion concertée et intégrée du milieu apparaissent aujourd’hui comme deux impératifs indissociables. Les conditions spatio-temporelles d’exercice de la pêche à pied – ponctuelle et précisément localisée – en font une pratique clé, d’une part, pour mesurer la pression anthropique sur la ressource, et d’autre part, pour expérimenter la mise en œuvre de solutions de restauration. À ce titre, les estrans rocheux font réellement figure de laboratoire naturel.

            Ainsi, ce projet propose de décrire les réponses de différentes unités écologiques (biocénoses, peuplements, populations) placées sous contrainte anthropique selon plusieurs modes d’intervention visant à leur restauration : "jachère", application de la réglementation, lancement d’une campagne de sensibilisation, accompagnement pédagogique des usagers sur le terrain ; En effet, dans le but de tester grandeur nature une démarche de gestion intégrée, il convient d’observer expérimentalement :

    1  -  l’impact de différents modes d’intervention sur les pratiques des usagers ;
         2 - l’impact, le cas échéant, de la modification de ces pratiques sur l’écosystème. Si l’évolution de l’état écologique du système observé dépend en premier lieu de la modification des pratiques, elle dépend également du niveau de perturbation de l’écosystème (indicateurs) et, dans le cas d’une déstructuration avérée, de sa capacité à retrouver un état initial (résilience).


    Pour l’ensemble de ces raisons, le modèle de perturbation choisi dans ce projet est le retournement des blocs rocheux qui s’opère au cours de l’activité de pêche à pied de l’étrille (Necora puber), principale espèce cible des pêcheur-cueilleurs et considérée à ce titre comme notre modèle biologique.

Ce projet répondra par conséquent à 4 questions :

Quelles sont les réponses structurelle et fonctionnelle des biocénoses soumises à cette pression anthropique ? Il s’agira de rechercher des indicateurs biocénotiques de perturbation du milieu : retournement des blocs (déstructuration de l’habitat).
Suite à une interruption de la contrainte, quelle est la capacité de retour à l’état initial du milieu naturel ? Il s’agira ici d’évaluer l’état écologique et la capacité de résilience.
Ces deux questions trouveront une réponse à travers la réalisation d’expérimentations in situ. Celles-ci mettront en jeu des simulations grandeur nature. Le contrôle de ces simulations sera inversement proportionnel à l’échelle écologique d’observation. À expliquer ou renvoyer à un paragraphe précis
Quel est l’effet régulateur des différents types d’intervention visant à restaurer le milieu ? Quelles rétroactions s’observent ? En d’autres termes, en quoi les différentes solutions de gestion mises en œuvre permettent-elles de promouvoir de bonnes pratiques de pêche à pied ? En quoi pratiquants et gestionnaires peuvent-ils constituer des agents majeurs de la résilience des estrans ? Et quels effets cela a-t-il sur la population-cible qu’est l’étrille ? Quel rôle peut jouer la population locale dans le développement d’une citoyenneté environnementale qui permettrait de modifier les pratiques et de réduire les impacts ? Quels effets ces différents dispositifs  ont-ils sur la population-cible qu’est l’étrille ?
La restauration des milieux peut-elle passer par l’initiation d’un processus de gestion intégrée ? Peut-on s’appuyer sur la volonté locale ? Quelle efficacité peut avoir ce processus de concertation/coordination/intégration ?


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